Avant de savoir si vous êtes fait(e) pour adopter un ou plusieurs furets, voici les points les plus importants à connaître. On pourrait résumer par « ça mord, ça pue, ça n’est pas un rongeur », mais il y a quand même des points plus importants à soulever.
Le furet est un carnivore strict
Vous vous rendrez très vite compte qu’il y a un interminable débat entre les pro-croquettes et les pro-viande dans le très joyeux monde du furet. Disons pour simplifier qu’il s’agit d’un choix à faire entre votre propre tolérance (donner un poussin n’est pas facile pour tout le monde), et vos moyens ou possibilités de stockage.
Dans l’idéal, aucun animal au monde n’est croquettivore… Ou peut-être l’humain, quand il aime le poisson carré et la panure au goût de carton. Dans le cas des croquettes, donc, le choix se portera sur un pourcentage très très élevé de viande. Autrement dit, abandonnez l’espoir d’aller vous ravitailler au supermarché. Et tentez quand même l’aventure du barf, c’est finalement moins cher et plus sûr.
Dans le cas d’une alimentation naturelle, vous pourrez vous reporter à notre recette de BARF maison, ou découper de la carcasse de volaille ou de lapin en morceaux, avec les os, en respectant approximativement les mêmes proportions que dans la recette. La seule différence est que vous n’aurez pas besoin de peser l’os et que vous donnerez les abats à part. On peut aussi ajouter du poussin (entier) au menu.
Certains, pour ne pas trancher le débat, donnent de la viande à volonté, quelques poussins, et laissent des croquettes à disposition pour compléter. Il faut savoir que le furet doit pouvoir manger 10 à 15% de son poids en nourriture par petits repas fractionnés. Il faudra donc lui laisser la gamelle à disposition toute la journée.
Le furet est propre… ou presque
Si le furet est propre, il ne l’est qu’approximativement. Il lui arrive de faire à côté de sa litière parce qu’il recule pour faire ses besoins. Et il n’est pas équipé d’un rétroviseur. De plus, comme il est un peu fainéant, il faudra lui fournir plusieurs coins litières, de préférence pas trop loin de l’endroit où il dort.
Le furet est bordélique
Ou disons plutôt qu’il a un sens créatif de la décoration. En gros, il va avoir tendance à planquer tout ce qu’il trouve. Ce qui peut inclure vos pantoufles, clefs, téléphone mobile, stylo, télécommande, etc. Pour cette dernière, d’ailleurs, évitez vraiment de la laisser traîner car certains furets ont un appétit féroce pour le caoutchouc.
Il faut également savoir qu’à l’instar de son cousin et ancêtre putois, le furet adore creuser des galeries. Et il le fait vite, et bien. Vous ne voyez pas le problème car vous vivez en appartement ? Ce n’est évidemment pas un problème si vous n’avez pas de plante verte. Dans le cas contraire, attendez-vous à la retrouver gisant au milieu d’un tas de terre. Et si le furet que vous adoptez n’est pas habitué à la litière pour chat, il se peut qu’il en mette partout. Il peut également aller creuser dans le canapé, ou dessous.
Le furet » pue «
Comme chaque animal, le furet a son odeur. Côté hygiène corporelle, il est presque aussi maniaque qu’un chat. Inutile, donc, de lui donner un bain, vous ne feriez que stimuler sa production de sébum… Et si vous n’aimez déjà pas son odeur corporelle naturelle, attendez-vous à partir en courant au moment du rut.
Le furet communique par la morsure
L’éducation consiste essentiellement à faire en sorte qu’il fasse semblant de vous mordre. Ça peut être très très simple comme très compliqué. Nous ne nous réétalerons pas dessus, vous pourrez trouver quelques pistes dans notre article sur la compréhension de la morsure. Mais gardez toujours à l’esprit que la morsure fait partie du mode de communication d’un furet. Vous ne l’éliminerez donc jamais complètement. Au mieux ferez-vous en sorte qu’il ne vous fasse pas mal.
Le furet a du caractère
Tous les furets à la base sont très joueurs. Certains vont vous dire que les mâles sont plus câlins et les femelles hyperactives. Après tout, on est bourré de clichés sexistes chez les humains, alors pourquoi pas chez nos bestioles ?
De l’expérience de plusieurs humains de compagnie, si quelques femelles sont très dominantes, il n’y a pas de certitude absolue face aux aptitudes des mâles ou des femelles à être plus câlin(e)s ou pas. Certains furets sont des patauds hyper câlins, d’autres sont des boules de nerf version piles atomiques. Rien à voir avec le sexe de l’animal, ils et elles ont tou(te)s leur caractère. Et beaucoup d’entre eux prendront goût à vous prendre pour un hamac chauffant.
Le furet peut être casse-cou
La plupart des furets sont capables de mettre leur propre vie en danger car ils sont très curieux mais pas particulièrement prudents. Il faut donc sécuriser leurs pièces de promenade. On peut ou pas les mettre en cage mais il leur faut un minimum de 3 heures de sorties et de jeu par jour.
Ils n’ont pas non plus trop le sens de l’orientation et peuvent se perdre en allant fureter dehors. Il est assez rare qu’ils reviennent d’eux-mêmes. Pour cette raison, on conseille un harnais bien serré pour les balades, et un parc ou un enclos sécurisé pour les installer à l’extérieur.
Le furet est très sensible à la photopériode
La photopériode est la variation du degré de luminosité et de la température en fonction de la saison. En clair, les furets prennent du poids et dorment plus en hiver, et reperdent du poil, du poids et dorment moins en été. Il est bon d’éviter trop d’éclairage artificiel quand on peut et surtout éviter de chauffer l’hiver. Une photopériode non respectée peut favoriser l’apparition de dérèglements hormonaux pouvant aller jusqu’au cancer des glandes surrénales.
Il faut également savoir que les furets supportent très bien le froid, mais pas du tout la chaleur. Veillez à le rafraîchir quand il fait plus de 25°C.
Le furet coûte cher et s’entretient
Un furet n’use pas ses griffes comme un chat et il produit beaucoup de cérumen. Il faut donc lui couper les griffes et nettoyer les oreilles une fois par mois. On peut éventuellement le peser mais c’est facultatif.
Au niveau des frais vétérinaires, il faut compter un vaccin + visite médicale tous les ans, un implant au moment des premières chaleurs pour une femelle ou du rut pour un mâle, et stérilisation après 4 ans. Vous pouvez éventuellement laisser le mâle entier si vous supportez l’odeur et que son comportement ne change pas, mais c’est très vivement déconseillé s’il vit avec des femelles. Car les pauvre vont l’avoir sur le dos sans arrêt.
Il faudra aussi compter la cage, les dodos, bacs à litières, jouets, la nourriture… Bref, cette petite bestiole coûte un bras ! Pensez-y avant d’adopter.